As a solo artist, alongside Eric Pajot as Radiomentale, or alongside video artists such as Johanna Vaude or Jérôme Duval (as Digital Cinema), Jean-Yves Leloup has been creating sound installations and live audiovisual performances, or creating soundtracks for live audiovisual performances, since 2000.
CityRemix
By Johanna Vaude & Jean-Yves Leloup (project for audiovisual performance, 2020-2021)
L’artiste et vidéaste Johanna Vaude, réputée pour ses réalisations (montage et musique) réalisés pour l’émission Blow Up de Arte, fait équipe avec le musicien, DJ et artiste Jean-Yves Leloup, pionnier du cinémix et ciné-concert, pour un nouveau type de performance audiovisuelle.
Les deux artistes proposent Citéremix, une performance basée sur un film de montage, en forme d’exploration, de collage et de télescopage d’images et de séquences issues de l’histoire du cinéma, dont les thèmes évoquent la question de la ville et de l’architecture. Des « films opéra » visionnaires et avant-gardiste de Dziga Vertov ou Walter Ruttmann, réalisés dans les années 1920, aux architectures fantastiques et fantasmées de films comme « Inception », « Dark City » et « Brazil », en passant par les métropoles magnifiées par Michael Mann ou Nicolas Winding Refn, sans oublier les paysages urbains dystopiques de « Je suis une légende » ou « Le Monde, la chair et le diable », les deux artistes ont imaginé un film composite au montage tour-à-tour musical et introspectif, dont le rythme, la puissance et l’esthétique se voit décuplés par un mix visuel et musical, volontiers électronique, réalisé en direct.
Enfin, dans les films choisis par les deux artistes, la ville est plus qu’un simple décor. Elle devient un personnage à part entière, reflétant, ou incarnant l’état émotionnel des comédiens qui l’habitent, et la traversent.
The Breathing Rainforest
(immersive sound installation, 2017)
This immersive and meditative piece is composed as a soundscape, melting various aesthetic approaches, between documentary, narration and experimental, or ambient music.
The original piece has been composed for the collective exhibition « What do forests dream of ? », presented during the summer 2017 at the Paris Filles du Calvaire gallery, using a special immersive Klinger Favre immersive sound-system. The piece has also been composed as a soundtrack for the film Waimaha.
The original recordings have been collected by its director François Fleury (also an artist and photographer), among the Waimaha tribe, in the northwest of the Amazonian forest, closed to the Brazil and Colombia frontier. For this 40mn feature, between documentary and art film, François Fleury has recorded and interviewed various shamans from the Waimaha people whom he ask to tell the original myths of their tribe, but also recorded their Yurupari ceremonies, whose musical instruments and chants can be heared in the piece.
In The Breathing Rainforest, the sounds of the forest (insects, rain, storm, day and night ambiances), the chants and the incantations of the Waimahas are slowly and discreetly transformed in drones and frequences. The transformations and alterations of the original sounds have to be perceived as the expression of the spiritual world of the amazonian tribe and their shamans. As If the composer was trying to reveal the inner chants, cycles, incantations and breathings of the rainforest itself.
Looking Glass
The year is 1945 (audiovisual performances, 2012)
These both sound and musical pieces, composed by Radiomentale, have been presented as an audiovisual performance, alongside two Geneva chamber orchestra concerts, at Gaîté Lyrique in Paris, and at the La Bâtie festival in Geneva.
These pieces, inspired by the Philip Glass Mishima Quartet, and Steve Reich’s Different Trains, were played before and after the interpretation of these historical compositions by the Geneva orchestra.
Ghost Track
(in-situ and open air audiovisual installation, 2010)
This installation was created in Paris for the Nuit Blanche 2010 event, in the Trocadero park, where the both images were projected on trees leaves.
By editing images of faces taken from silent film an surrealist cinema and using urban ruins or tree leaves as projection screens, Radiomentale creates a ghostly, surreal, narrative and poetic sound & visual environment, which looks like a kind of collective hallucination in a public space.
Cette pièce audiovisuelle signée Radiomentale est composée à partir d’images, principalement de visages, tirés du cinéma muet, d’inspiration parfois fantastique et surréaliste, comme Nosferatu et Faust de Murnau, La chute de la maison Usher de Jean Epstein ou La coquille et le clergyman de Germaine Dulac.
Grâce à un montage privilégiant les effets de surimpressions et de ralentis, Radiomentale met en place une forme de récit ouvert et léthargique, une métafiction, un scénario brisé, ouvrant de nombreuses voies d’interprétation pour le spectateur.
La double projection met en forme ces tentatives de dialogues entre les personnages ainsi que les connexions possibles entre les différents espaces, les différents récits, figurés à l’image.
Ici, des visages fantomatiques semblent communiquer à travers le temps et l’espace, des corps semblent prisonniers des limbes, un brouillard mystérieux envahit chacune des images, et deux musiciens, un joueur de guitare et une organiste, sont à l’évidence possédés par leur instrument et hantés par leurs mélodies. On évolue ici dans un univers qui évoque volontiers l’au-delà, la dimension chimérique des images, le registre des apparitions divines, la transmission de pensée, la connexion avec d’autres espaces temporels. Soient autant de thèmes qui ont marqué la fin du 19e et le début du 20e siècle, notamment l’ésotérisme et le symbolisme, et que l’on retrouve naturellement aujourd’hui dans le travail d’autres artistes contemporains.
Au fond, le cinéma muet, avec ses images surgies d’un lointain passé, ses visages expressifs et blanchis par le maquillage, ses comédiens décédés depuis de longues années, constitue sans doute une forme moderne de nos histoires de fantômes d’hier. Les esprits errants en quête de rédemption ou de vengeance ne peuplent plus les châteaux mais hantent désormais nos écrans, que cela soit une salle de cinéma, un écran d’ordinateur ou de télévision. Rejouant indéfiniment la même scène et le même scénario, ces acteurs semblent prisonniers de leur destinée couchée sur la pellicule, sans posséder le moindre espoir de connaître une paix éternelle, ou une autre vie. À moins bien sûr d’être extraits ou détournés du scénario qui les attend, et d’être confrontés à de nouveaux personnages, ou de nouvelles situations.
WJ (Web Jockey)
(audiovisual performances, 2012-2020)
WJ-S is a software and a flexible public device for web performances allowing WJs (webjays, artists, web addicts…) to play live with online text, sound and visuals.
Webjays take the control of a multiscreen environment and surf at distance in different browser windows simultaneously. Following the steps of DJs and VJs, the WJs (webjockeys) directly draw their sources from the Web and mix the network flow in real time.
During Radiomentale WJ performances, Eric Pajot is controlling 6 mini-laptops, mixing differents images, texts and sounds coming from the web, mainly from the video websites, projected on various screens (from 2 to 5 screens according to the size of the venue), while Jean-Yves Leloup is mixing live, the soundtrack of the whole performance, with music coming from its computer, and sounds coming from the web.
Grâce au logiciel WJ-S, il est aujourd’hui possible de mixer en direct le flux incessant d’images, de sons, de données et d’informations issues de l’internet.
À l’aide de ce logiciel, le duo d’artistes et de DJs RadioMentale, propose un nouveau type de performance audiovisuelle : il remixe en direct sur un dispositif multi-écrans, les flux d’images disponibles sur les sites de partage vidéos.
Mis au point par la curatrice d’art numérique, Anne Roquigny, WJ-S est un logiciel et un dispositif public de performances web, modulable, permettant à des Web-Jockeys (artistes, DJs, passionnés et mutants du web) de jouer live avec des contenus en ligne. WJ-S est une expérience partagée et visible de la navigation. Les Webjays (ou Webjockeys) prennent le contrôle d’un dispositif multi-écrans et surfent simultanément dans plusieurs fenêtres de navigateurs à la fois. WJ-s est une expérience immersive du flux internet.
La bande-son de la performance mélange des sons, des rythmes et des mélodies électroniques, pop, cinématographiques ou parfois plus avant-gardistes, joués par un premier membre de Radiomentale, aux images et aux sons du web, mixés en live par le second membre du groupe.
Chaque performance obéit à une thématique, mêlant image, textes, vidéos d’artistes, motion design et graphismes, mixées et superposés selon une logique intuitive, à l’image de la pratique du web surfing. Les sources sont alors combinées, associées, chacune d’entre elles venant compléter et enrichir l’autre, comme un collage animé, sans cesse en évolution.
Les artistes créent ainsi en direct une sorte de meta-film, un film composite, à mi-chemin entre l’installation, le show audiovisuel, le DJing et le VJing.
Les performances peuvent s’adapter à différents lieux ou différents types de scénographie : salles de projection, salle de concert, scène de type festivals, projections dans l’espace public.
Digital Cinema
(audiovisual performances, 2000-2005)
At the beginning of the 2000 decade, Jean-Yves Leloup has been performing alongside video artist Jérôme Duval as Digital Cinema, for a series of multi-screen audiovisual performances, using some of the first tools enabling live video editing. Together, they created three different films/performances, made up of films & found footages.